27 févr. 2010

Interview: S.C.U.M


Nous avons retrouvé Thomas Cohen pour une entrevue dans un studio au détour d’une rue parisienne, pas très bavard ce jour là dû à une soirée (un peu trop ?) arrosée la veille...


Psychedelic Electric: A la base vous étiez que des garçons pourquoi avoir choisi de vous appeler SCUM alors que c’est un manifeste féministe ?
Thomas Cohen: c’est pour ça qu’on l’a choisi.

PE: Parce que vous êtes des féministes ?
Thomas Cohen: (rires) Non. Non parce que ça n’a pas de sens pour un groupe composé uniquement de garçons de se nommer d’après un manifeste féministe, c’est ironique.

PE: Peux-tu décrire votre musique?
Thomas Cohen: C’est assez compliqué parce que quand tu es musicien ta perception sur ce que tu fais est très différente de ce qui sort au final, de ce que les autres perçoivent. Un son assez sévère, bruyant.

PE: On peut parler de ton attitude quand tu es sur scène? Ça fait assez polémique la manière dont tu agis, certains pensent que c’est « too much » d’autre pensent que tu es juste fou, tu peux nous éclaircir ?
Thomas Cohen: Non, je pense que c’est juste naturel, ce n'est pas planifié à l’avance. Je pense que ça fait parti de la performance scénique, quand on a démarré et que j’allais voir d’autres groupes jouer, je me disais que quand tu as la performance en plus de la musique, c’est seulement là que tu peux être complètement captivé par le groupe.

PE: Qu’est-ce que tu pense du public français en comparaison au public anglais?
Thomas Cohen: En fait on a joué qu’à Paris pour le moment. D’ailleurs je me rappelle d’une fois en particulier, c’était dans une galerie hum… c’était un truc avec Tokyo dedans.
PE: Le palais de Tokyo ?
Thomas Cohen: Ah oui, oui c’est ça.
PE: Oui, nous y étions.
Thomas Cohen: C’était génial non ? (rire ironique). En fait Bradley n’a pas joué avec nous ce soir là parce qu’il était parti en vacances, je pense que c’est le concert le plus horrible qu’on ait joué. On comprenait rien de ce qu’il ce passait, on supportait NEON NEON, il y avait pleins de gens dans la salle qui dansaient, il faisait chaud et à la dernière chanson Huw, je crois, a quitté la scène comme ça. C’était intéressant, mais j’aime beaucoup Paris en fait.

PE: Oui mais pour en revenir au public tu ne penses pas que l’attitude est différente ?
Thomas Cohen: Oui, peut être un peu mais je suis pas trop sûr. Tu sais souvent pendant les concerts à Londres t’as des gens qui crient en plein milieu du concert parce que une bonne partie de la culture londonienne est basée sur l’alcool.

PE: Donc, aujourd’hui vous êtes en train d’enregistrer une chanson (à Paris NDLR), on sait que vous avez enregistré « Warsaw » en Pologne. Vous avez l’intention d’enregistrer un album complet ?
Thomas Cohen: Ouais, durant l’été nous avons intentionnellement donné très peu de concerts, pour écrire plus de nouvelles chansons. A ce stade nous avons 7 chansons qui vont carrément faire partie de l’album. On a parlé de ce qu’on voulait faire sur le prochain album : apporter plus de mélodies par rapport à ce qu’on avait pu faire avant, c’est pour ca qu’on a utilisé une guitare.

PE: Justement on voulait en parler de cette guitare , tu n’as pas l’impression que vous avez une formation « classique » maintenant ?
Thomas Cohen: Si, peut être mais comme je l’ai déjà dis, quand tu es musicien ta vison de ce que tu fais et de ce qui en ressort finalement est totalement différente, quand on a démarré le groupe on n’a pas mis de guitares parce qu’on n’en avait pas envie. On ne s’est pas dit « ok maintenant il est temps d’ajouter une guitare », ça a été naturel.

PE: On sent beaucoup l’influence Throbbing Gristle non?
Thomas Cohen: Ah oui, carrément. On a joué avec eux une fois d’ailleurs, c’était assez étrange mais très intéressant.

PE: Que penses-tu de la Nouvelle Scène Londonienne ? Penses-tu que vous en fassiez parti ?
Thomas Cohen: C’est juste un groupe de personnes qui se connaissent et qui habitent au même endroit mais je pense pas faire parti de quoi que ce soit.

PE: Quel est votre meilleur concert ?
Thomas Cohen: Shoreditch church (une église dans l’est de Londres) je ne sais pas si c’est la fois où on a le mieux joué ou bien où le son était le meilleur mais c’est mon meilleur souvenir, c’était une superbe expérience.

PE: Que peux-tu nous dire en Français ?
Thomas Cohen: Je n’ai jamais été très fort en français, ma prof ne m’aimait pas. Euh je sais dire « jambon » ce qui est drôle parce que je suis végétarien, « j’ai joué mcdo avec ma compagnon »
PE: ah non, ca ne veut rien dire ça.
Thomas Cohen: j’avais dis que j’étais nul !

PE: Tu es plus Psychedelic ou Electric ?
Thomas Cohen: Bah en fait les deux. Mais si je dois choisir alors je suis carrément plus électrique mais les autres membres du groupe sont vraiment plus psychédéliques, d’ailleurs Sam a une énorme collection de vinyles psychédéliques.

1 commentaire:

Chloë a dit…

classieuse l'itw !