19 déc. 2010

Transmusicales2010

Transmusicales 2010



Les Transmusicales, ou LA fierté rennaise, est sans doute l’un des seuls festivals où l’on croise des gens armés d’un carnet et d’un crayon, prenant des notes en plein concert. C’est que cet évènement, de renommée désormais mondiale, a une solide réputation de découverte des futurs grands talents ; on ne va pas donner d’exemples tellement ils sont nombreux, mais pour se faire une petite idée, Nirvana était encore un nom inconnu lors de leur passage dans ce qui n’était alors qu’un petit festival... Chaque année, le cœur doit en quelque sorte se briser: Transmusicales ou bars en trans ? Pour ma part, ce sera un jeudi et un vendredi au parc d’exposition, et un samedi… clouée au lit, à maudire une baisse de tension qui ne pouvait vraiment pas tomber plus mal.
Pour cette 32ème édition, comme pour les autres, l’accent est mis sur l’éclectisme, à la fois au niveau des groupes choisis et de leur ordre de passage, qui fait jongler le public entre des styles musicaux très différents ; c’est pourquoi je vais respecter l’ordre chronologique.
Le jeudi au parc expo.
LARS & THE HANDS OF LIGHT. J’étais assez curieuse de voir ce groupe danois dont le chanteur avait eut la drôle d’idée de reprendre des morceaux de The Smiths… en version rap ! C’est cependant une douce pop légèrement mélancolique, qui émane du scène ou des gants en plastique sont gonflés un peu partout (simple mais original), qui m’accueille en guise d’ouverture du festival. Ce n’est certes pas le plus marquant, mais c’était un doux et sympathique moment, j’ai été séduite par la simplicité des mélodies, la belle voix de ce fameux chanteur, souvent accompagnée de chœurs d’une femme au look androgyne.

THE PHENOMENAL HANDCLAP BAND. Huit musiciens new yorkais, dont Jon Spencer (…Blues Explosion !) et le bassiste des Tv on the radio, qui ont su faire un joyeux mélange de funk, soul, groove, disco, et envolées de guitares psychédéliques, nous renvoyant sans autre détour dans les années 70, ce qui n’est pas pour me déplaire. Un concert tout joli, auditivement lumineux ; si le pari de la bande était de nous mettre le sourire aux lèvres et au cœur, ils ont réussit.

EGYPTIAN HIP HOP. Les connaissant avant l’annonce de leur venue aux Transmusicales, c’était l’un des groupes que j’avais le plus envie de voir ce soir là. On insiste toujours sur l’âge moyen du groupe : 18 ans, et pourtant je n’ai pas pu m’empêchée d’être étonnée par le bassiste et le guitariste, qui sous leurs coupes de cheveux extravagantes, paraissaient en avoir 13. Leur look méritait aussi le coup d’œil, entre les pulls (vraiment) trop grand, les chemises hawaïennes, et même un foulard sur la bouche du batteur (dernier fait qui m’intrigue toujours…), un grand - néanmoins sympathique- n’importe quoi. Leur musique m’a également étonnée, mais dans le bon sens : les Egyptian Hip Hop n’ont apparemment pas encore définis eux-mêmes leur style. Ils se cherchent en empruntant à différent styles musicaux (après une chanson synthé 80’ des essais rappelant davantage le métal étonnent toujours), bien que l’influence new-wave et pop rock domine. Les mélodies de pop électronique, au cœur d’une brume psychédélique teinté de funk, sont conduites par une voix un peu minaude. Pour ma part j’ai été conquise, et heureuse d’entendre leur tube Rad Pitt en live.

DONSO. D’une influence purement britannique, on passe sans autre transition qu’un changement de hall, à un mélange de musique africaine traditionnelle et d’électronique pure. Et ça le fait totalement ! C’est un coup de cœur générale pour une pop ensoleillée, sensuelle et dansante, épicée et transpirante. Les chants africains et les instruments typiques comme la kora (et beaucoup d’autres mais je dois avouer que c’est le seul que je connaisse) se mêlent aux guitares, aux claviers modernes : un mix spatio-temporel enivrant, joyeux et original.

THE FUNERAL PARTY. Retour à une musique certes moins originale, mais non moins efficace : un rock indie dansant et nerveux, mené par un chanteur très énergique et charismatique. L’ambiance générale est explosive, et non sans faire penser à the Rapture. Le live est haletant ; je n’en n’ais vu que la seconde moitié mais c’est sans doute tant mieux, car malgré des accords bien en place et des sons vitaminés correctement envoyés, le tout se serait peut être avéré un peu ennuyant par manque de relief. Des chansons qui se ressemblent moins, ainsi qu’une part de folie, ne seraient pas de trop…

BEAUTAUCUE : être de chez Kitsuné donne toujours un effet classe et hype, et les caennais passent un peu partout. Je les avais d’ailleurs déjà vus, mais c’est toujours agréable de faire sautiller ses cheveux dans tous les sens sur une électro efficace, souvent teintée d’un aspect jeu vidéo, qui donne un côté mignon, à cette musique qui fait bouger dans tous sens.

MAGNETIC MAN. Trois des meilleurs dj de dubstep sur une même scène, sous des lasers verts, pour un moment magique et intense. Ils utilisent des samples, souvent des voix féminines, mêlés à des rythmes saccadés, pour un résultat d’une grande qualité. Je ne suis pas vraiment une habituée de ce genre musical, mais ce moment était totalement puissant, et pas seulement grâce aux jeux de lumières.

THE TOXIC AVENGER : de l’électro-house agrémentée d’une batterie, d’une basse, et d’une guitare. Ce fut l’idéal pour danser, mais avec du recul ce concert ne m’a pas tellement marqué, peut être parce que visuellement il ne se passait rien, dommage.
(Je n'ai pas trouvé de photographies pour ce groupe donc voici un petit aperçu de la jolie décoration qui surprend d'année en année, j'aurais bien ramené quelques méduses pour accrocher dans ma chambre ... : )

2 commentaires:

Chloë a dit…

Je trouve ça cool la photo des méduses. Et je pense que c'est toujours bien d'avoir un petit carnet pendant les concerts, ce que je fais tout le temps

LadyDay a dit…

Oui les méduses-lumières c'était cool :)
Ah pour le carnet je n'en revenais pas, cette pratique m'étais ma foi inconnue, c'était un grand monsieur professionnel et tout je trouvais ça marrant. ça n'avait pas l'air pratique quand même.