18 janv. 2011

Interview: I AM UN CHIEN !!



Il y a bien longtemps qu'on n'a pas posté d'interview les cocos. Alors cette semaine, on est parties à la rencontre d'I Am Un Chien pour leur poser quelques questions. Au programme: du caniche, de la quiche et puis un peu plus de sérieux aussi...

1/ Alors, comment ça va ?
Douglas: Bah nous ça roule.
David: Ouais ça va, un peu fatigué.

2/ Comment ça a commencé I Am Un Chien ?
Douglas: Bah ça a commencé par un groupe de rock qu’on avait fait mais on n’avait pas un super bon batteur. Avec David on avait les mêmes idées, on voulait avancer très vite et justement on avait du mal à avancer rapidement avec ce groupe. Du coup on s’est mis à utiliser des logiciels, ça a commencé avec des sons electro, on a fait quelques sons à l’arrache et on a mis ça sur internet. Les gens ont vachement accroché. On était un peu surpris parce que à la base c’était plus une blague quoi et comme on a eu de bons retours on a continué.
PE: Et c’était centré vraiment sur de l’electro ou alors il y avait une réelle envie de faire autre chose ?
Douglas: Non en fait c’était plus des morceaux rock mais avec une batterie programmée pour pas se prendre la tête avec un batteur.
David: Pour avancer plus vite quoi.

3/ Et ce délire d’I Am Un Chien !! c’est quoi ? Vous aimez bien les chiens ? Faut nous expliquer.
David: Ouais j’adore les chiens ! Mais ça vient pas des chiens, ça vient d’une chanson des Pixies qui s’appelle Debaser et pendant le refrain ça fait « i am un chien andalusia ». Et du coup ça se prononce même I Am UN (à l’espagnol) Chien. On aimait bien l’alternance anglais/français. Et les points d'exclamation c'était juste pour insister sur le nom quoi.
4/ Vous avez une race de chien préféré ?
David: Moi j’aime bien les caniches noirs ouais ils sont sympas. Ou alors les pitbulls !

5/ Vous enchainez les concerts, après votre tournée cet été vous êtes aussitôt repartis. Comment ça se fait ?
David: C’est quelque chose qu’on kiffe vraiment en fait. Le public est toujours présent et si on pouvait être que sur scène on le ferait mais bon, y’a des moments où tu dois aller en studio pour justement renouveler le set. Mais sinon ouais on adore jouer, surtout à l’étranger parce que le public est vachement présent.
PE: Donc vous préférez jouer à l’étranger plutôt qu’en France ?
David: Non enfin quand tu vas à l’étranger t’es excité parce que justement c’est l’étranger et puis tu représentes ton pays quoi. Et puis tu défends ta musique, les gens savent qu’ils vont voir un groupe français tu vois. En même temps moi ça me stresse moins mais c’est aussi stressant parce qu’on se demande quelle va être leur réaction.
Douglas: Ouais quand tu vas à l’étranger tu repars à zéro.
David: Et puis ce qui se passe de plus en plus c’est que quand on va à l’étranger, les gens connaissent déjà le groupe depuis longtemps.
PE: Donc ça marche peut-être plus là-bas ou pas ?
David: Forcément !
Douglas: Ouais par exemple à Moscou, les gens chantaient et nous on ne s’entendait même pas chanter quoi, c’était ouf.
David: Et ça parfois tu l’as pas à Paris. Mais bon de toute façon on adore jouer en France… surtout en Bretagne.
PE: La Bretagne… Pourquoi la Bretagne spécialement ?
David: Non mais les bretons c’est notre meilleur public. Franchement, je pense qu’on a une énorme fanbase en Bretagne, à chaque fois qu’on joue là-bas c’est la folie, ils sont fous !
PE: Oui mais justement c’est peut-être parce qu’ils n’ont pas autant de concerts qu’à Paris
David: Oui c’est sûr mais on a une bonne ambiance à Paris aussi, à chaque fois tout le monde kiffe, on a plein de fans c’est cool. Mais je pense qu’en Bretagne ils kiffent faire la fête.
Douglas: Ouais y’a un bon esprit rock là-bas.

6/ Vous vous définissez comment ? Vous êtes plus des rockeurs ou des mecs de l’electro ?
David: On n’est pas des mecs de l’electro, non.
Douglas: On est plus dans un esprit rock.
PE: Oui mais si vous deviez définir votre style musical ce serait quoi ?
David: De l’heavy-electro, j’crois qu’on fait pas de l’electro rock… Moi je n’écoute pas trop d’electro ou alors très peu.
PE: Mais pourtant y’a quand même pas mal d’electro dans votre musique, donc ça vous a quand même un peu influencé, non ?
David: Influencé je sais pas.
Douglas: Non, on retranscrit toutes nos idées rock.
David: Genre « Waves » t’as quand même une grosse guitare genre taping qui est jouée en direct par Doug et le son est quand même vachement dégueulasse quoi… C’est plus punk qu’electro. Mais bon en même temps c’est hyper dur de définir réellement, l’electro c’est hyper vague. Pour moi electro bah c’est Pony Pony Run Run j’ai envie de dire mais en même temps c’est Justice aussi. Non quoique Pony Pony Run Run c’est plus electro pop.

7/ Et sinon, vous pouvez nous parler de votre nouvel EP ? On sent quand même une évolution, les morceaux sont plus rock que le précédent qui, lui, fait plus electro.
Douglas: Ouais carrément ! Là on a laissé plus de place pour la guitare, y’a plus de taping, de riffs, de metal, c’est important pour nous. Sur le premier y’a vachement plus de basse, de gros samples avec « 27 » par exemple. Mais là ouais, on voulait plus revendiquer le côté rock.
David: Après le premier EP on a eu une année où on a beaucoup joué et tout le monde s’est rendu compte que ce n’était pas deux djs en train de passer des morceaux donc on a commencé à se faire connaitre. Les gens ont vu que c’était plus une ambiance rock et du coup sur le nouvel EP c’est vachement important pour nous que les gens identifient plus le côté live. Il faut que tu te dises « ah c’est comme ça en live ». Le EP-2 nous correspond beaucoup plus, on a vraiment insisté sur les guitares, c’est super important pour nous.

8/ On aimerait bien comprendre une chose, y’a Stuck In The Sound, You! et puis vous. Comment vous vous organisez? C’est un crew? C’est juste des potes qui s’entraident?
Douglas: C’est la famille en fait.
David: Bah déjà José c’est mon frère donc c’est un gros truc. Et puis You! c’est Romuald Boivin et mon frère et puis voilà. Sinon c’est juste qu’on traine ensemble, on s’échange tous nos morceaux, on se fait écouter des trucs.
Douglas: Stuck nous influencent, nous aussi, on pioche tous un peu dans les groupes de chacun.
David: Quand on a des nouveaux trucs on leur fait écouter et s’ils n’aiment pas bah on ne le met pas forcément.

9/ Pourquoi est-ce qu’on devrait acheter votre nouvel EP?
David: Parce qu’il déchire ! (rires)

10/ Ok et du coup pourquoi est-ce que vous n’avez pas sorti directement un album?
David: On a sorti le premier EP après tout le buzz MySpace, les gens commençaient vraiment à s’impatienter, ils voulaient un cd ou alors un truc en digital sur leur iTunes avec un son très propre parce que les lecteurs MySpace et les mp3s c’était trop dégueulasse et les gens avaient mal aux oreilles ! Et puis il nous fallait vraiment une structure, on commençait à se faire connaitre auprès de la presse et des pros. Quand t’as un cd il faut le sortir avec un label et puis par chance le manager de Stuck In The Sound montait son label et du coup on a été sa première signature. Le premier EP s’est très bien vendu et ça a été la carte de visite pour tout le monde du genre « I Am Un Chien sort le EP attendu ». Ca a duré un an, c’était parfait et du coup le deuxième EP c’est une sorte de teaser avant l’album. Si on avait sorti l’album maintenant ça n’aurait pas marché, on n’était pas prêts, on avait encore besoin de se chercher pendant toute l’année du EP-1. Là, sur le EP-2 on a enfin compris sur quelle voie on veut aller et on peut enfin travailler l’album.
PE: Donc ce sera un album plus rock ?
Douglas: On sait pas, on est en encore à la composition. On construit petit à petit.
David: Ca risque d’être bien justement ! (rires) On va se surpasser, on ne va pas changer de méthode de travail mais c’est juste qu’on va passer 100% de notre temps à travailler l’album.

11/ Et c’est quoi la recette pour qu’I Am Un Chien ça marche ?
David: Alors tu mets un peu de tout ce que tu aimes, comme une grosse quiche. Tu prends un peu de Prodigy, un peu de Trash Talk, tous les groupes que tu aimes en fait. Tu mélanges tout et ça fait une grosse quiche et c’est trop nul en fait comme exemple (rires) En fait pour être I Am Un Chien faut pas se poser de questions, faut faire ce que tu aimes et puis voilà.
Douglas: J’aime bien l’exemple de la quiche ! (rires) Ouais faut être spontané en fait. A partir du moment où t’es spontané et que tu travailles avec des gens, tu leur files ce que t’aimes faire et les gens le ressentent. C’est la recette de tous les bons groupes, en fait du moment que tu te fous pas de la gueule des gens et que t’es sincère avec eux ça marche quoi.

12/ Et donc vous êtes vachement proches de votre public ?
Douglas: Ouais carrément !
David: On est super proches. Ce qui se passe c’est grâce à eux, c’est leur fidélité, ils sont tous sympa. On répond à tout le monde sur facebook, on les remercie après les concerts, on boit même des coups avec eux. On a même un de nos meilleurs potes aujourd’hui qui était un fan.
Douglas: On a quand même fait de bonnes rencontres.
David: On écoute leur avis. Si un mec nous dit qu’il a pas aimé alors on prend en compte son avis, c’est vachement important en fait. C’est le public qui te fait progresser. Tu peux pas te dire « ah ça y est ça marche, les gens ont aimé donc je travaille plus », c’était juste un soir mais le lendemain ça peut ne pas être pareil. Ca nous est déjà arrivé de faire un soir de ouf et le lendemain le même set et puis les gens bougent pas quoi (rires). Il faut jamais se reposer, c’est un travail continu, tu composes, tu bosses.

13/ D’ailleurs à propos de ce public, on a vu à plusieurs de vos concerts que c’était un public assez jeune. Est-ce que vous avez l’impression que votre musique ne s’adresse qu’à des jeunes ?
David: Non non ça nous arrive de voir des vieux (rires). C’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de gens de 24 ans mais c’est super parce que le public jeune c’est le meilleur public, c’est le plus motivé. C’est super intéressant de voir que des fois on fait des titres qui sont hyper complexes et il faut vraiment –on ne veut pas se la raconter– connaitre certains groupes pour écouter ça et les premiers retours qu’on a bah c’est des gamins qui, je suis sûr, ne connaissent pas le groupe qui nous a influencé. Du coup on est super fiers parce qu’on se dit « aaah ils kiffent ça »
Douglas: J’me souviens du jour où on a composé « Waves », à la base on pensait que c’était ultra indé et au final on l’avait mis de côté parce qu’on trouvait pas ça terrible. On se disait que c’était la honte parce que y’avait pas de voix, y’avait que des chœurs et on trouvait que ça faisait kitch mais en fait ça a marché.

14/ Et si vous deviez travailler avec quelqu’un sur votre album, ce serait qui ?
David: Kanye West ! (rires)
Douglas: Non Pharell !
David: Ouais mais il est pourri son dernier album ! Sinon avec les Black Keys, ça pourrait être cool… Queen Of The Stone Age quoi. Bref, voilà.
PE: Ouais mais y’a pas de vraie réponse là.
David: Ok alors on va t’en trouver une ! On aimerait travailler avec… hum, bah j’sais pas
PE: Ça peut être un truc pourri mais original genre Dave, c’est un peu cool aussi
Douglas: Ouais ça peut être cool mais sinon travailler avec Bring Me The Horizon aussi.

15/ Bon et puis la dernière question. Psychedelic ou Electric ?
David: Ah oui ! Bah on est plus electric !
PE: Bon si vous nous aviez sorti psychedelic on se serait quand même posé des questions...


Merci à Ephélide pour cette interview

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