8 nov. 2011

Blouse - Blouse



Ma rencontre avec Blouse est un sublime malentendu. J'ai découvert le groupe en trainant sur Pitchfork, chose que je ne fais d'habitude JAMAIS (par principe, les gens qui chipotent assez pour mettre des notes à virgule à des albums moi ça me laisse perplexe), j'ai cliqué parce que la pochette faisait penser à Washed Out ça avait l'air sympa et parce que je me suis dit que si je retapais ce nom, Blouse, dans Google ça allait vite être source d'un nervous breakdown pour trouver quelque chose de pertinent et j'allais abandonner au bout de mon troisième essai avec des mots clefs hyper réfléchis où je me serais mise dans la peau de mon moteur de recherche et tout, fin bref, un truc aussi chiant que le dernier Coldplay.

Concrètement Blouse est un trio de Portland mené par (la charmante) Charlie Hilton. Le coup classique, le groupe poste 2 démos sur Bandcamp, ca fait mouche et quelques mois après voila un album. SAUF QUE au delà d'être une accumulation de références (un coté très SALEM sur les photos à ajouter à Washed Out pour la cover de l'album et The Hundred in the hands pour la voix d'Hilton), Blouse est surtout l'air frais de novembre, quand le moral commence à passer du coté obscur, que tu redécouvres les rares atouts du pop-rock et d'une voix féminine sensuelle sur une mélodie juste assez entrainante pour faire chavirer ton cœur d'adolescent écorché tout ca.
C'est le but du premier titre de l'album Firestarter, te mettre en confiance, doucement avant de passer au coté plus futuriste de Time Travel et essayer de te faire gober des paroles telles qu" I was in the future yesterday" rien qu'avec une légère touche coldwave, histoire aussi que vous calmiez vos ardeurs sur le physique de la chanteuse. Into Black ou They Always Fly Away suivent le même schéma: on t'envoute, t'apaise pour te faire passer une pilule que tu connais bien mais que tu reprends à chaque fois en criant au génie. Controller atteint son but, te faire parler du love, LE big love. Passe ça à ta bestah qui vient de se faire larguer et regarde la s'effondrer en larmes après le premier refrain pour t'en convaincre, ce titre (aux allures de BO de Drive) est un appel à la perdition. Ensuite Roses et White Dreams font pale figure il faut le dire, on ne les voit pas vraiment passer. Les titres ne sont pas désagréables, loin de là mais se fondent un peu trop dans le moule The Hundred In The Hands pour le coup. L'album se clôture sur Fountain in Rewind, alors là, franchement, ne l'écoutez pas. Non, sincèrement faites en l'économie, Charlie Hilton utilise sa voix d'une façon étrange qui enlève tout son charme à l'instrumentale mal exploitée, enfin le fail de l'album. Du White Lies (version 2010 toute nulle) en slow motion, vraiment dispensable.

Pour conclure, si vous cherchez un album transitoire, que vous aurez oublié cet été, que Washed Out a laissé un grand vide dans votre petit cœur et que vous avez envie de vous perdre un peu dans vos émotions mais avec classe, optez pour Blouse. Ils vous le rendront bien. Et puis montrez que vous avez pas attendu Drive pour vous intéresser à la culture underground MERDE QUOI.

Blouse

1 commentaire:

une fille BLASEE a dit…

c'est bien chouette, merci pour la découverte.