16 févr. 2012

[CONCERT] SBTRKT @ le grand mix




Hier soir, motivée comme jamais (même après 50 minutes de métro) j'ai eu la chance d'assister au premier concert de la tournée française de SBTRKT (on dit subtract, au passage, ça peut toujours servir en société). Le concert était complet, ce qui provoqua chez moi un nouvel espoir en l'humanité je dois l'avouer mais une petite appréhension m'habitait. C'est quoi en vérité, en live du "post dubstep" ? Ca va pas être trop lent ? Ils ont vraiment des masques et on voit pas leur tête ? En fait SBTRKT, ce sera juste un mec sur scène, tout seul avec ses machines ? Réponse : c'est ineffable mais incroyablement génial, non, surtout pas, on voit bien leur tête derrière leur moitié de masque et SBTRKT c'est bien le producteur, mais sur scène il y'a aussi une batterie et une voix, Sampha.

Le set commence par Hold On et toutes mes appréhensions s'envolent au son de la sublime voix de Sampha. Les gens sont très réceptifs et ça fait plaisir à voir, en même temps on assiste en live à la retranscription d'un album démentiel et plus que novateur. Le producteur est derrière son masque, avec ses écouteurs, à la batterie et tout, et, au millimètre près, respecte les promesses de l'album. Tout au long de la soirée c'est d'ailleurs ce qui ressort le plus, la similitude entre le CD et la scène, mais pas d'une mauvaise façon. Je m'explique : la présence de la batterie amplifie en live ce qui était déjà un album planant et poignant et se confondre en effets de voice coder aurait dénaturé le charme simple qui sculpte la patte SBTRKT. Donc on enchaine sur un ou deux morceaux instrumentaux, le magique Trials of the past finit de me faire chavirer.

Tout l'album s'enchaine, on ne voit pas passer le temps, et Wildfire conclut un set magistral. Pas la version album mais celle avec Drake (encore un peu plus d'amour) et tous les gens autour de moi "chantent" les parties instrumentales. Chose inouïe pour moi, qui prouve bien l'implication du public dans le show. Un rappel d'un titre et au bout d'une heure et quart c'est déjà la fin.

Après avoir fait une review tout en nuances et objectivité, j'aimerais dire à tous ces gens qui considèrent le dubstep comme une catastrophe ou une épidémie en le cantonnant à Skrillex qu'ils feraient bien d'aller apprendre la vie dans une salle de concert plutôt qu'à travers des machines à haters.

Lucille

Aucun commentaire: